Tere ! (from Eesti)
Bonjour ! Aujourd'hui, c'est en poésie que vous en saurez plus sur nos aventures dans le plus nordique des pays baltes. (Désormais vous devriez savoir les mettre dans l'ordre du nord au sud.)
Bon, sur le premier jour. La suite, c'est en anglais.
Ps avant d'embarquer : merci encore pour tous vos commentaires qui sont si chatoyants pour nos coeurs !
Hi everybody ! Some english text at the end will tell you more about our adventures in Estonia.
L'accueil de l'Estonie (ou "Premier jour en Estonie")
Cette journée fut longue :
Ayant commencé tôt dans un banc de moustiques,
Elle se finit tard, sur un chant, en musique.
Nous avions replié les tentes en donnant
Des tapes sur nos peaux pour chasser les piqueurs,
Puis nous étions sorties de ces bois accueillants
Pour chercher aventure en ce pays de fleurs.
Les colzas en effet illuminaient la plaine
En de grands champs serrés dansant auprès des blés.
Cherchant le bout du champ que l'on voyait à peine,
Nous nous demandions où donc étaient les prés.
Pédalant vaillamment nous vîmes tout à coup
Une fabrique neuve entourée de goudron.
Attirées par des sons nous tournâmes la roue
Pour voir d'un peu plus près cette installation.
C'était une vraie ferme de vaches laitières
Six cent enfermées là sur la dalle en béton.
Pour la production, quarante griffes fières
Attendaient les trayeurs, les bêtes et le "ding-dong".
Un peu plus loin ce fut un grand camp militaire
Fermé de larges grilles interdisant d'entrer.
C'était là des cochons que l'on tentait de faire
Grossir sur cinq étages sans se dépenser.
Les jambes déjà lourdes de la matinée,
Nous mangeâmes au parc notre pain-oeufs-tomates,
Puis allongées dans l'herbe pour nous reposer,
Nous fîmes grand débat des animaux sans pattes.
La journée s'étirait vers sa conclusion
Lorsque nous nous vîmes enfin vers Viljandy.
Nous vînmes nous garer au seuil d'une maison
Qui avait un beau pré où camper pour la nuit.
L'aïeule ne pouvait sortir de son logis.
Elle nous souriait du coin de son carreau
Où nous avions frappé pour demander avis,
Nos gestes essayant de compenser les mots.
Elle nous fit par signe attendre dans la cour
Car ses parents absents ne devaient pas tarder.
Nous nous assîmes donc, nos papiers autour
Dans l'espoir d'avancer un peu dans nos cahiers.
Peu après arriva une voiture noire
Qui nous fit nous lever et ranger nos affaires,
Et nous épousseter un peu sans bien savoir
Dans le coeur de nos gens quel temps il allait faire
Nous pouvions gêner, car un dimanche soir
Les familles profitent d'un peu de repos.
C'était l'heure tranquille où les élans vont boire,
Notre présence ici pouvait être de trop.
Le moteur s'éteignit, il se passa un temps.
Trois portières s'ouvrirent au front de trois personnes :
Deux femmes et un garçon de vingt ou vingt-cinq ans,
Qui déploya un corps dont la grandeur étonne.
Ne nous connaissant pas ni d'Eve ni d'Adam,
Il ne savait alors rien de ce que nous sommes,
Mais ouvrant grand les bras de suite en nous voyant,
Il se mit à sourire et dit gaiement "Welcome ! "
Notre famille d'un soir
Festival national de chants et danses traditionnels. Plus de 7000 danseurs en costumes émerveillent Tallinn chaque année et rappellent l'unité de ce peuple résolument indépendant.
Hello !
Our first night in Estonia takes place in the forest, with mosquitos and bears (well, the bears are too afraid to show themselves.)
On the second night, we make a "ball" with gestures to explain to a smiling grand-mother that we want to camp in her garden. We understand just one thing : "wait". We wait. Half an hour after, a car arrives in the courtyard and we stow our books, get up, and try to seem presentable. A young man comes out the car, widely open his arms and says "welcome ! " That's it, very simple. "You want to sleep, so, sleep here, you are welcome, come to eat, you belongs to the family."
We exchange words and music, and we leave full of energy to the north, always more to the north. Indeed, we wanted to take a train here, in Viljandy, but our hosts told us that the train station was in works… no train. Never mind, we cycle 60km to take a train in the afternoon to Kohila, and finally reach… Pahkla Camphill Community.
Here, in five houses are living together educators and mental handicapped people. They are running a farm providing them vegetables, meat, fruits, milk and cheese.
By having their own tasks, every handicapped or "villager" is finding his autonomy.
"If we didn't have the farm, says Katrina, one of the responsible of the community, we could live with the state subsidies but eating just macaroni. With the farm, we have good food and every villager really is somebody".
We help here for one week, and during these days, we sometimes wonder who is the most handicapped. Is it the smiling and energetic Piret, who prepares so well the food and the table ? Is it Urmas, cycling after the cows and laughing all the time ? Is it Marek, singing like a blissful, or ourselves, with all our stress or our complexes ?
Weeding the beetroots in Pahkla
Our last pedaling in Estonia takes place in the beautiful Tallinn, 2011 European Capital of Culture.
We take the ferry to Helsinki on the 6th of july.